Après les plans « Ambition Enfance-Égalité » et le lancement de la Réforme des modes d’accueil pour mieux encadrer les familles et les professionnels, le vendredi 18 Mars 2022 a marqué un nouveau grand coup dans le perfectionnement des professions du secteur de la petite enfance.

Cette fois, c’est en lien étroit avec la ministre déléguée à l’Insertion, Brigitte Klinkert, qu’Adrien Taquet (notre secrétaire d’État chargé de l’Enfance et de la Famille) a travaillé sur un plan visant à soutenir l’insertion professionnelle des salariés du particulier employeur tout en lançant une campagne de promotion visant à valoriser les métiers du secteur de la Petite Enfance.
Leur objectif est simple : optimiser les solutions d’accueil pour les jeunes enfants.

Chaque année, près de 160.000 personnes (chiffre annoncé par le gouvernement) se voient dans l’impossibilité de reprendre une activité professionnelle faute de solution d’accueil pour son ou ses enfants. Ce qui en fait le second frein identifié à la reprise d’une activité professionnelle ou d’une formation, le premier étant la précarité matérielle et financière (notamment pour des questions de transport).

Or, il est apparu au fil des années que le secteur des métiers de la Petite Enfance connaissait un blocage au niveau du recrutement tant les professionnels dédiés se font de moins en moins nombreux. Ce secteur se révèle donc être un formidable vivier pour les personnes en parcours d’insertion ou de recherche d’emploi / formation professionnelle.

Ainsi, une nouvelle action a donc vu le jour : le Protocole « Insertion dans l’Emploi / Petite Enfance ».

De ce fait, de nombreuses solutions ont vu le jour afin d’accélérer la levée de ce blocage dans le secteur de la petite enfance :

  • Soutien du développement de structures et de nouveaux modes d’accueil du jeune enfant à « vocation d’insertion professionnelle » (AVIP) avec le concours de la Caisse Nationale des Allocations Familiales. Concrètement : la mise en place de structures ayant pour but d’accueillir les jeunes enfants de parents engagés dans un parcours d’insertion professionnelle.
  • Accompagnement lors d’initiatives « exemplaires et innovantes », comme « le développement de solutions d’accueil dites éphémères ou en horaires atypiques ».
  • Élargissement des aides financières pour permettre aux structures d’accueil de mieux s’adapter aux besoins des familles concernées et afin de couvrir davantage le reste à charge de ces dernières quel que soit le mode d’accueil.

Également, en étroite collaboration avec le comité filière « Petite enfance » associé à la mise en œuvre de ce protocole, il a été convenu de :

  • Promouvoir les métiers du secteur de la petite enfance, avec l’appui du Service Public de l’Insertion et de l’Emploi (SPIE) auprès des demandeurs d’emploi, notamment celles et ceux qui en sont éloignés depuis longtemps, avec des offres de formation et d’emploi liés à la petite enfance.
  • Orienter ce même public vers les formations diplômantes des métiers de la petite enfance et de prévoir un parcours VAE dédié.
  • Accompagner les organismes d’accompagnement et les Opérateurs de Compétences (OPCOs) qui en feraient la demande dans la construction de projets de préparation à l’insertion professionnelles dans le secteur de la petite enfance.
  • Inciter les structures de l’Insertion par l’Activité Économique (IAE) et les Groupements d’Employeurs pour l’Insertion et la Qualification (GEIQ) à se positionner sur les métiers de la petite enfance et à orienter les personnes en parcours d’insertion à s’orienter vers ces métiers.

Enfin, et pour laisser la parole aux principaux acteurs de ce formidable projet :

Brigitte Klinkert déclare : « Après la mobilité, l’accueil de l’enfant constitue un obstacle important à la reprise d’une formation ou d’emploi. Je suis heureuse de ce protocole qui de manière très concrète va permettre à la fois de faire évoluer les aides et dispositifs pour qu’ils répondent aux besoins des demandeurs d’emploi et d’inciter davantage les personnes en insertion à se tourner vers les métiers de la petite enfance. Cela constitue une opportunité de développement pour le secteur de l’insertion par l’activité économique ».

Adrien Taquet déclare : « Précis et résolument opérationnel, ce protocole trace une feuille de route ambitieuse et réaliste pour progresser concrètement dans les prochains mois sur deux axes majeurs : lever le frein bien connu de l’accueil du jeune enfant dans l’accès à l’emploi, et alléger les tensions de recrutement dans la petite enfance. Il témoigne une nouvelle fois de ce que notre méthode, qui allie coordination interministérielle étroite et ancrage continu dans la réalité d’un secteur désormais rassemblé en comité de filière « Petite enfance », est clé pour répondre efficacement aux défis auxquels nous faisons collectivement face ».

Vous pouvez vous procurer l’intégralité de ce protocole ici en version téléchargeable.