L’assistance maternelle est un très beau métier mais il ne peut pas s’exercer comme bon vous semble, en décidant de poster une annonce de baby-sitting sur le panneau d’affichage de votre supermarché. Pour devenir assistant(e) maternel(le), vous devez être obligatoirement formé(e) et diplômé(e) par un organisme reconnu par l’état. Mais est-ce bien tout ?
Dans l’aventure que sont les métiers de la petite enfance, quels sont vos droits, et quels sont vos devoirs ?
Vos devoirs
Tout d’abord, votre futur employeur devra s’assurer de la validité de vos documents d’identité et/ou de séjour. Après cela, vous pourrez présenter tous documents ayant pour but de rassurer la famille de l’enfant que vous vous apprêtez à accueillir :
L'agrément
En premier lieu et avant tout accord, il conviendra de vérifier la validité de votre agrément, et des autorisations qui vous sont conférées via ce dernier : tranche d’âge des enfants en garde autorisée, nombre de places disponibles maximales possibles au sein de votre lieu d’accueil, le précieux sésame est-il toujours en cours de validité, a-t-il été renouvelé ou est-il en instance de renouvellement ? Fait-il l’objet de modifications ? L’adresse du lieu d’accueil est-elle toujours la même ?
Tout autant de questions auxquelles vous devrez être en capacité de répondre sans la moindre hésitation, justificatif à l’appui.
Les assurances
L’Assurance de Responsabilité Civile, de base obligatoire afin de couvrir les petits dommages, doit être complétée par une Assurance Spécifique aux Assistantes Maternelles (par exemple la M.A.E, Nounou Assure, etc…). Ces dernières vous proposeront une couverture en cas d’accident plus grave nécessitant, par exemple, une prise en charge hospitalière de l’enfant qui se trouve sous votre surveillance. Ce contrat d’assurance obligatoire peut être donc individuel, souscrit avec un organisme spécialisé ou bien tout simplement une extension de votre contrat d’Assurance Habitation.
Votre Assurance Auto, dans le cas où votre contrat avec la famille vous délègue des tâches de transport de l’enfant (l’emmener ou le chercher à l’école, en établissement de soins, etc…), vous devez déclarer ces trajets, même occasionnels, à votre compagnie d’assurance.
Attention : plus l’enfant est jeune, plus votre responsabilité est engagée en cas d’accident. Y compris si ce dernier commet des dommages envers un tiers.
Le devoir d'attention
En effet, il est le devoir le plus important à accomplir dans le cadre de votre mission. Vous êtes chargé(e) de porter une attention constante sur l’enfant qui vous est confié. Son humeur, sa santé, sa sécurité, son appétit… vous endossez le rôle d’yeux et d’oreilles pour les parents. Ces derniers comptent sur votre responsabilité et votre professionnalisme afin de remplir vos obligations vis-à-vis de l’enfant sans la moindre défaillance.
Le devoir de soins
Le point le plus évident de tous les devoirs qui engagent votre responsabilité. Au cours de votre tâche, vous devrez veiller à nourrir l’enfant, à ce qu’il se repose, à lui proposer des activités d’éveil (une journée devant la tablette ou des dessins animés étant définitivement à exclure…), l’emmener prendre l’air, au parc ou en promenade si le temps s’y prête, contrôler son état de santé, son bien-être moral… Vous avez le devoir de prendre soin de cet enfant. Vous faire remplacer, même temporairement, par une tierce personne, est une faute grave pouvant entraîner le retrait de votre agrément.
Votre plus grand rôle sera d’établir un lien avec tous les enfants sous votre responsabilité, sans favoritisme ni exclusion pour l’un ou pour l’autre. De cette complicité dépendra la réussite de votre rôle.
Cependant, veillez à toujours rester dans la vision pédagogique de chacune des familles.
Vos droits
Un contrat
Qu’il soit à durée déterminée ou indéterminée, vous devrez obligatoirement signer un contrat de travail par famille engageant vos services, dans la limite du nombre d’enfants maximum que vous attribue votre agrément. Comme tout salarié(e), vous disposerez d’une période d’essai, que les deux parties (vous et chaque employeur) auront droit de rompre à tout moment sans motif préalable. Suite à cette période, les deux parties restent en droit de rompre le contrat. L’envoi d’un courrier avec accusé réception est vivement recommandé dans tous les cas de figure.
Si cette rupture a lieu durant la période d’essai, un délai de prévenance de 24 à 48h est obligatoire afin de permettre aux parents de s’organiser. Au-delà de cette période, il peut y avoir un délai allant jusqu’à deux semaines dans certains cas.
La rémunération
Tout travail mérite salaire, y compris le vôtre. Même lorsque vous exercez depuis chez vous. Le soin de jeunes enfants demande de grandes qualifications, ne bradez pas vos compétences. Chaque heure de travail doit être actuellement rémunérée. Un bulletin de salaire doit vous être remis tous les mois, à période fixe, en même temps que votre rétribution. N’hésitez pas à compter chacune de vos heures afin de bien comparer avec celles qui vous seront payées.
Congés
Vous bénéficiez, comme toute personne jouissant d’un emploi en France, de cinq semaines de congés payés par an. Cette période est généralement déterminée par la ou les familles qui vous emploient, ces dernières devant tomber d’accord ensemble.
Arrêt maladie
Pour tout arrêt maladie supérieur à 48 heures, vous avez le droit de prétendre à la perception d’indemnités journalières afin de couvrir vos frais du quotidien en dépit de votre cessation d’activité. Cet arrêt doit être complété et signé par un médecin traitant ou un professionnel de la santé et validé par la sécurité sociale.
En définitive, vous disposez de presque autant de droits que de devoirs en ce qui concerne le métier d’assistant(e) maternel(le). Vous ne devez pas avoir peur de faire valoir vos acquis sociaux, de vos droits en tant qu’employeur et de prendre conseil auprès de l’inspection du travail (ou des prud’hommes) si vous êtes assailli(e) par le moindre doute.
Dans tous les cas, n’oubliez pas qu’avant toute chose votre employeur devra vous considérer avec respect et bienveillance, et qu’il en va de même en retour.