Je suis Chef d’entreprise et j’ai créé l’Institut Diadème. Mais je suis d’abord écrivaine, femme de lettres et féministe assumée. En me lançant dans l’entrepreneuriat, j’ai pensé que la femme entrepreneure allait étouffer, trahir l’écrivaine. C’est pourquoi j’ai longtemps réfléchi avant de me lancer.
Puis j’ai compris que ma posture d’intellectuelle ne pouvait qu’être au service de la chef d’entreprise. Il n’y a aucun de mes choix, aucun de mes projets qui ne se réalisent sans que l’on ne trouve en filigrane un engagement, un positionnement idéologique, un acte militant.
Si donc il est question de militantisme, je milite pour quoi me demanderez-vous?
Les causes qui jalonnent mes écrits et mes prises de positions gravitent autour des droits des femmes.
Je milite donc pour les femmes issues des minorités; que ces femmes soient immigrées, noires, arabes… et qu’elles travaillent dans les secteurs de la petite enfance et des services à la personne.
Je milite pour que ces femmes salariées ou demandeuses d’emploi sachent quels sont leurs droits en matière de formation et d’évolution professionnelle.
Je milite pour que les carrières dont elles rêvent ne s’étiolent pas de tristesse parce que les préjugés semblent vouloir décider à leur place et les restreindre à des métiers taillés sur mesure rien que pour elles.
En créant l’Institut Diadème, ma vision pour ces femmes est de susciter des vocations et j’ai la conviction qu’une dynamique est en marche comme me le témoignent chaleureusement celles que j’ai eu le bonheur d’accompagner.
S’il y a quelques années, il leur était conté qu’il n’était pas possible de bâtir un plan de carrière quand on travaille dans la petite enfance, avec le temps et les résultats de mes accompagnements, nous avons elles et moi, tordu le coup à ces pensées rétrogrades.
Aujourd’hui, je suis fière de constater que cette démarche commence à susciter des émules, comme toute vision novatrice et qui inspire.